Étude sur DO IT de Hans Ulrich Obrist
C'est comme un entrainement du faire. Un parcours de santé, en fait. Il change tout le temps, de nouveaux agrès sont proposés. Vous pouvez même les transformer. Nous pouvons les modifier ensemble. C'est le camp d'entrainement du do it. Et fais-le toi-même. Moi aussi je le fais moi-même. Toujours de nos propres mains. Des matériaux ou des objets ou des situations manquent. Sans doute. Peu importe, on fera comme si. Ça commence avec des bribes de ce brouhaha en forme de pavé orange. On ne sait pas comment ça continue. C'est aussi bien de l'organisation que de l'explicitation que de l'interprétation que de l'incompréhension totale. Ce sera bien fait, mal fait, pas fait ou même ni fait, ni à faire, fait par quelqu'un d'autre et défait.
faire une visite guidée, durée 30 min
Ici, on fait tout, on est des factotum. Un peu bêtes. Vendredi, on fait tout, on sera des factotum. Un peu bêtes.
Maintenant, on visite le parcours et on suit. On suit le groupe, un peu en mouton. On peut esquisser des actions, mais ne pas les faire. On peut critiquer des actions, mais les faire quand même.
faire un entrainement, durée 30 min
Ici et maintenant, on fait tout. Pas la peine de parler, juste on fait-le. On fait avec. Il y a du papier, on fait avec du papier. Il n'y a pas de voiture, on fait avec. On l'imagine, ou on la dessine, ou on la joue. On se joue de tout. C'est le camp d'entrainement du faire. On avance ensemble mais désynchronisés. Tenue saillante nécessaire. Même si on sait pas ce qu'on va faire. Saillante à quoi. Bon. Juste faire ça. Ok.
défaire ça, durée 30 min
Ici, c'est le début de la fin. Hans dit que quand c'est fini, c'est fini. Tout part. Ça plairait à Héraclite. Quand on le fait, on défait ce que ça dit. On fait tout à l'envers. On contrefait, comme depuis le début de toute façon. Maintenant, c'est la défaçon, façon contre-façon. On fait tout tomber. Et puis on a le choix. On fait un feu ou on fait un foot. S'il fait beau, on fait un foot. Sinon, on fait un feu. Et puis après, on fait rien. Et c'est la fin.